Plus d’un an après le début de la pandémie, le wébinaire d’Asporta du 6 mai a insisté sur le travail effectué par les gestionnaires de piscines publiques pour s’adapter aux protocoles sanitaires qui n’ont cessé d’évoluer au fil des mois.
Sondage : plusieurs constats globaux…
Un sondage auprès de 114 établissements a permis à Asporta de recenser les solutions mises en place à chaque étape (de la réservation à l’accès à l’espace de baignade) pour répondre aux préconisations sanitaires et réglementaires. L’objectif étant d’identifier les plus efficaces pour les pérenniser en 2021, voire davantage.
Par exemple, concernant la réservation, sans surprise, de nombreuses piscines ont privilégié l’ouverture par créneaux (avec un nombre maximum de personnes) grâce à la réservation à distance. Le renforcement de la communication (réseaux sociaux, site internet, affichage…) pour informer les usagers a également été un axe fort.
En outre, les circuits d’entrée et de sortie ont été retravaillés par la majorité des gestionnaires (certains n’ayant pas de marge de manœuvre en raison de la configuration du bâtiment), tout comme la circulation des vestiaires.
Enfin, au niveau des bassins, les responsables ont mis en place un sens de circulation et une FMI par bassin afin de limiter le nombre de nageur par ligne d’eau. Du point de vue technique, le traitement de l’eau a été réglé au niveau de la fourchette haute concernant le chlore libre actif ( à 0,8 mg/L).
De manière générale, la fréquentation a baissé de plus de 50 % pour les deux tiers des établissements, pour des pertes de recettes de plus de 50 % pour la moitié des sondés.
… qui se vérifient à travers des exemples précis
Lors du wébinaire, trois responsables d’établissements ont témoigné pour présenter comment ils ont géré cette crise sanitaire. Bien évidemment, ils ont tous déploré des baisses, plus ou moins importantes selon les structures, au niveau de la fréquentation et des recettes. Par exemple, les deux piscines Tournesol de la Communauté Urbaine de Grand Paris Seine et Oise n’ont ouvert que 860 heures en 2020 contre 1 414 heures en 2019. Des baisses entraînant une chute de la fréquentation (-55 et - 63 %) et des recettes (- 40 % en moyenne).
Certains sites ont pu tout de même rouvrir leurs portes en fin d’année dernière lorsqu’il disposait d’un bassin nordique. C’est le cas du grand centre aquatique Aquavita d’Angers qui dispose d’une FMI de 90 personnes depuis décembre 2020 grâce à son bassin nordique (contre 800 à l’été 2020 et 1 750 en fonctionnement classique).
Pour cette année 2021, chacun des établissements continue à s’adapter autant que possible. Par exemple, la piscine d’été de Rumilly (74) va ouvrir un mois supplémentaire : une volonté politique de promouvoir l’apprentissage de la natation et la pratique physique, malgré un surcoût prévisionnel de 78 000 euros.
En conclusion, tous espèrent une reprise de l’ensemble des activités rapidement et davantage de stabilité, même si un retour à la normal n’est pas attendu avant 2022, voire 2023.